Accueil A la une Tunisie : L’obésité, une lourde charge pour l’État également…

Tunisie : L’obésité, une lourde charge pour l’État également…

Le Dr Mourad Adala, directeur médical du Centre tunisien pour la chirurgie de l’obésité et du diabète, spécialiste en chirurgie digestive, a souligné, samedi à Tataouine que traiter efficacement l’obésité permet non seulement de réduire les coûts pour l’État, mais aussi d’améliorer la qualité de vie des individus et de la société dans son ensemble.

Lors d’une déclaration à l’agence TAP en marge d’un colloque organisé par l’Association tunisienne des sciences pharmaceutiques, il a expliqué que le traitement des maladies associées à l’obésité, telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires et les troubles métaboliques, représente une charge financière lourde pour l’État. En outre, l’obésité, étant une maladie chronique, est responsable d’un pourcentage élevé de décès prématurés.

Le Dr Adala a précisé que le traitement de l’obésité implique une série de mesures interconnectées, dont la prévention, la sensibilisation, l’encouragement à la pratique d’activités physiques accessibles à tous, une alimentation saine, ainsi que l’adoption de comportements responsables tels que l’évitement du tabac, de l’alcool et des veillées tardives.

En ce qui concerne l’augmentation de l’obésité chez les enfants, il a indiqué que les causes sont multiples, incluant des facteurs génétiques et sociaux. Il a exhorté à éviter les mauvaises habitudes alimentaires et à adopter des pratiques bénéfiques telles que le jeûne intermittent, qui peut favoriser la perte de poids, tout en insistant sur la nécessité de connaître les bonnes pratiques pour en maximiser les bienfaits.

Il a également insisté sur l’importance du rôle complémentaire des différents professionnels de santé : les pharmaciens, les médecins généralistes, les spécialistes en endocrinologie, pneumologie, cardiologie et chirurgie. Chaque spécialiste doit intervenir à chaque étape du parcours de soin, car l’obésité est une maladie chronique nécessitant une approche globale et intégrée.

De son côté, le secrétaire général de l’Association tunisienne des sciences pharmaceutiques a précisé que ce colloque s’inscrivait dans le cadre de la formation continue des pharmaciens, et que l’obésité avait été choisie comme thème principal en raison de son actualité et de son importance, tant pour la santé publique que pour les finances de l’État. Il a souligné la nécessité de renforcer la prévention et de fournir des conseils appropriés aux personnes confrontées à cette maladie.

Il a également évoqué le fait que les femmes et les enfants sont désormais les plus touchés par l’obésité, notamment à cause du manque d’activité physique et des mauvaises habitudes alimentaires. Deux tiers des femmes tunisiennes souffriraient de cette condition, aggravée par le stress et d’autres facteurs.

L’objectif de la participation des pharmaciens, qu’ils soient du secteur public ou privé, est de les informer des dernières avancées en matière de génétique, de biologie, d’alimentation, de traitements médicaux et chirurgicaux, ainsi que du rôle des plantes médicinales dans la prise en charge de l’obésité.

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